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légère portant aux quatre points où se fixe la charpente, des poches solides dans lesquelles on introduirait les extrémités de l’arête et de l’arc. Il serait facile, par un système de tenons et de mortaises ou, plus simplement, par un boulon, de relier l’arc à l’arête.

Le poids du cerf-volant pourrait sans doute aussi être diminué, ce qui permettrait de restreindre ses dimensions. Nous avons tenté dans cette voie quelques essais et, tandis qu’un cerf-volant de 2m construit suivant les indications que nous avons données pèse 0kg,785, nous avons pu en exécuter un de même dimension ne pesant que 0kg,192. Mais ce dernier, qui s’enlève très facilement avec un vent de 4m à la seconde, serait certainement brisé par un vent de 10m à 15m que supporte fort bien le premier.

Nous ne terminerons pas sans dire un mot des objectifs. Le spécimen placé en tête de ce travail a été obtenu avec un aplanat de Steinheil ; mais nous devons avouer qu’il est facile de trouver parmi les objectifs français des instruments aussi bons, à des prix bien moindres. Nous avons eu notamment entre les mains deux aplanats stéréoscopiques que M. Derogy a eu l’obligeance de nous confier pour nos expériences et qui certainement ne le cèdent ni en finesse ni surtout en luminosité aux instruments des meilleurs opticiens étrangers.

Nous craindrions d’être incomplet si nous ne signalions à nos lecteurs deux nouveaux Ouvrages sur le développement, parus dans ces derniers mois ; nous voulons parler du Développement de l’image latente, par A. de la Baume Pluvinel[1], et du Traité théorique et pratique du déve-

  1. la Baume Pluvinel (A. de), Le développement de l’image latente (Photographie au gélatinobromure d’argent). In-18 jésus ; 1889 (Paris, Gauthier-Villars et fils).