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même, il faut bien l’avouer, si l’instant est inopportun, soit que le vent faiblisse, soit qu’un nuage vienne obscurcir le soleil, mais d’une légèreté et d’un bon marché dont rien n’approche : c’est la mèche à temps. C’est à ce dernier mode de déclenchement que nous donnons la préférence ; aussi est-ce celui que nous avons décrit dans tous ses détails. Si, au cours de nos expériences, il a quelquefois opéré d’une manière intempestive, nous devons reconnaître que jamais la mèche ne s’est éteinte, jamais l’obturateur n’est revenu à terre sans avoir été déclenché. Son principal avantage, d’ailleurs, c’est sa légèreté. Avec l’électricité, au contraire, les deux fils de cuivre recouverts de soie ou de coton, qui relient le cerf-volant à l’opérateur, chargent d’une manière sensible la corde de manœuvre autour de laquelle ils s’enroulent et diminuent ainsi d’une façon notable la force ascensionnelle du cerf-volant. De plus, moins extensibles que cette corde, ils risquent de se rompre sous l’effort d’un coup de vent, et l’opérateur demeure alors sans action sur son appareil. Enfin, une pile et un boulon de contact doivent être emportés par l’opérateur, et ce surcroît de bagage ne laisse pas que d’être embarrassant au cours de la manœuvre. Nous le répétons, à moins de circonstances toutes spéciales, c’est donc à la mèche à temps que nous donnons la préférence.