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MIGUEL.

Vous me plaignez ! Ainsi, à défaut d’amour, vous croyez qu’à la longue, vous pourrez avoir un peu d’amitié pour moi ?

MANUELITA.

C’est déjà fait !

MIGUEL.

Vrai !…[1] après ça, dans quatre ans, quand j’aurai fini mon temps…, c’est-à-dire le temps de Pepito… peut-être que je serai parvenu à vous oublier… mais ça, je ne crois pas, par exemple !… — Allons, adieu, Manuelita !

MANUELITA.

Adieu ! Miguel.

MIGUEL.

Vous l’aimez donc bien, ce Pepito ?

MANUELITA.

Sans doute…, puisque j’ai promis…

MIGUEL.

C’est juste ! — Voulez-vous me permettre de vous embrasser avant de partir ?

MANUELITA, se jetant dans ses bras.

Ah ! bien volontiers, par exemple !

DUETTO.
MIGUEL.[2]
––––––––––––Adieu !
MANUELITA.
––––––––––––Adieu !
MIGUEL.
––––––Adieu donc ! vers sa fiancée
––––––L’heureux Pepito reviendra !
MANUELITA.
––––––Mais hélas ! toujours ma pensée
––––––Au seul Miguel appartiendra !
MIGUEL.
––––––––––––Adieu !
MANUELITA.
––––––––––––Adieu !
  1. Miguel, Manuelita.
  2. Ce mot : adieu, est répété plusieurs fois par Miguel et par Manuelita alternativement, et chacun des deux doit, dans la première reprise du duetto, s’éloigner d’un pas à chaque fois. Dans la dernière partie, le jeu de scène contraire doit avoir lieu, de sorte qu’au dernier adieu ils se trouvent dans les bras l’un de l’autre.