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MIGUEL.
––––––M’épouser !… Mais qui donc y pense ?
––––––Qui parle ici de s’enchaîner ?
––––––Il ne s’agit que de s’aimer !
MANUELITA.[1]
––––––Que dites-vous !… Quelle insolence !
VERTIGO, rêvant.
–––––––––––Gloux ! gloux ! gloux !…
ENSEMBLE.
MIGUEL.
––––––––––De quelle flamme
––––––––Je sens brûler mon cœur !
––––––––––Gentille femme,
––––––––Réponds à mon ardeur.
VERTIGO, dormant.
–––––––––––––Gloux !
–––––––––––––Gloux !
MANUELITA.
––––––––––Oh ! c’est infâme !
––––––––Briser ainsi le cœur
––––––––––De cette femme
––––––––Qu’il appelait sa sœur !
MIGUEL, lui baisant la main.
––––––––––Non ! Rien qui vaille
––––––––––Ta blanche main !

(Lui prenant la taille.)

––––––––––Rien d’aussi fin
––––––––––Que cette taille !
MANUELITA.
–––––––––––Laissez-moi !
MIGUEL.
–––––––––––Non, ma foi !
––––––––Sur mon cœur, dans mes bras !
MANUELITA.
––––––––Jamais !
MIGUEL.
––––––––Jamais ! Ne me repousse pas !
MANUELITA, réveillant Vertigo.[2]
––––––––––––À moi !
VERTIGO.
––––––––––––Hein ? Quoi ?
––––––––––Qui donc m’appelle ?
  1. Miguel, Manuelita, Vertigo.
  2. Miguel, Vertigo, Manuelita.