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III.
MIGUEL.
- Vient enfin
- Le doux choc du verre
- Tin tin tin…
(Vertigo dort, Manuelita rêve ; la réponse se fait en silence par l’orchestre seulement.)
- Vient enfin
- Le son argentin
- Tin tin tin !…
(Réponse en silence.)
- Ce bruit chasse l’humeur sévère…
(Il s’arrête, puis à part, en regardant Vertigo.)
- Bravo !… voilà qu’il dort !… à nous deux maintenant !
(Il baise le cou de Manuelita.)
MANUELITA, se levant.
- Miguel !… que faites-vous !…
MIGUEL.
- Je n’en sais rien moi-même !
- Ce que je sais, c’est que je t’aime !…
MANUELITA.
- Vous !… Ce n’est pas possible !…
MIGUEL.
- Et pourquoi donc, vraiment ?
MANUELITA.
- Depuis une heure à peine
- revois ! Je vous
MIGUEL.
- L’amour vient, ou la haine
- Sait-on pourquoi ?
VERTIGO, rêvant.
- Gloux ! gloux ! gloux !…
MANUELITA.
- Arrêtez, Miguel, arrêtez !
- Si vous dites vrai…
MIGUEL.
- Vous doutez ?
MANUELITA.
- Vous que j’aimais comme un frère !
MIGUEL.
- Ah ! ce n’est pas assez, ma chère !
MANUELITA.
- Ne voulant vous tromper, je dois vous repousser,
- Car je ne puis vous épouser.