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tiennent une sorte de milieu entre les deux autres espéces : ils en partagent l’agrément & l’utilité.
Les arts de la premiere espéce employent la nature telle qu’elle est, uniquement pour l’usage. Ceux de la troisiéme, l’employent en la polissant, pour l’usage & pour l’agrément. Les beaux arts ne l’employent point, ils ne font que l’imiter chacun à leur maniere ; ce qui a besoin d’être expliqué, & qui le sera dans le chapitre suivant. Ainsi la nature seule est l’objet de tous les arts. Elle contient tous nos besoins & tous nos plaisirs ; & les arts mécaniques et libéraux ne sont faits que pour les en tirer.
Nous ne parlerons ici que des beaux arts, c’est-à-dire, de ceux dont le premier objet est de plaire ; et pour les mieux connoître remontons à la cause qui les a produits.
Ce sont les hommes qui ont fait