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montrant des variations infinies, à cause de la différence des sujets traités, l’empêcheroit de se fixer à quelque chose de certain, dont on pût tirer une juste définition. Il est un bon goût, qui est seul bon. En quoi consiste-t’il ? De quoi dépend-t’il ? Est-ce de l’objet, ou du génie qui s’éxerce sur cet objet ? A-t’il des régles, n’en a-t’il point ? Est-ce l’esprit seul qui est son organe, ou le cœur seul, ou tous deux ensemble ? Que de questions sous ce titre si connu, tant de fois traité, et jamais assez clairement expliqué. On diroit que les anciens n’ont fait aucun effort pour le trouver : et que les modernes au contraire ne le saisissent que par hasard. Ils ont peine à suivre la route, qui paroît trop étroite pour eux. Rarement ils s’échappent sans payer quelque tribut à l’une des deux extrémités. Il y a de l’affectation dans celui qui écrit