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Après tant de recherches inutiles, et n’osant entrer seul dans une matière qui, vue de près, paroissoit si obscure ; je m’avisai d’ouvrir Aristote dont j’avois ouï vanter la poëtique. Je croyois qu’il avoit été consulté & copié par tous les maîtres de l’art : plusieurs ne l’avoient pas même lû, et presque personne n’en avoit rien tiré : à l’exception de quelques commentateurs, lesquels n’ayant fait de systême, qu’autant qu’il en falloit, pour éclaircir à peu près le texte, ne me donnerent que des commencemens d’idées ; & ces idées étoient si sombres, si enveloppées, si obscures, que je désespérai presque de trouver en aucun endroit, la réponse précise à la