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ses prés ; d’autre teint, que celui des roses & des lis ; d’autre miroir qu’un clair ruisseau. Regardez la nature, et choisissez : c’est l’abregé des préceptes. Lisez les grands maîtres : lisez Théocrite, il vous donnera le modéle de la naïveté ; Moschus et Bion, celui de la délicatesse. Virgile vous dira, quels ornemens on peut ajouter à la simplicité. Lisez Segrais, & Madame Des-Houlieres, vous y trouverez une expression douce & continue des plus tendres sentimens : mais si vous lisez M De Fontenelle, souvenez-vous que son ouvrage fait un genre à part, et qu’il n’a rien de commun que le nom, avec ceux que je viens de citer.