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entre les brèves & les longues. Comme nous avons des syllabes longues, & de très-longues, des brèves & de très-brèves ; les longues, sur lesquelles on appuye en prononçant, portent une partie de la durée des brèves. & afin que cette compensation, se fasse à peu près dans le lieu où doit être la mesure du tems ; on a voulu que dans les grands vers, il y eût un hemistiche, lequel séparât en quelque sorte les intérêts communs des six premiers tems ; de peur qu’ils ne fussent confondus avec ceux des six autres. Et par là on a trouvé le moyen de conserver la mesure du vers, & la quantité syllabique, sans que l’un fasse le moindre tort à l’autre. Je me garderai bien de croire, que tout ce que je viens de dire, soit sans difficulté pour bien des personnes : mais au moins, si on veut se donner la peine d’y faire attention ; je puis