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ne peut la définir, ni la décrire, ni la dfigurer : on la ſent c’eſt tout ce qu’on en fait[1].

Nous pourrions nous diſpenſer d’indiquer les preuves d’Êpicure, puiſque nous n’avons promis qu’une expoſition vérifiée de ſa doctrine. Si nous en offrons ici quelques‑unes ; ce ne ſera que pour rendre notre expoſition plus complette.

On ne peut concevoir a‑t-il dit, aucune ſubſtance ou être ſubſiſtant par lui-même, que l’atôme & le vuide : donc on ne doit point en admettre d’autre.

Il n’eſt perſonne aujourd’hui qui ne ſente combien une pareille çonſéquence eſt ridicule. Tout eſt plein de choſes dont nous ne pourrions croire même la poſſibilité, ſi leur exiſtence n’étoit pas ſentie

  1. Voyes Cic. 2. De Fin. Plut. adverſ. col. pag. 1118.