Page:Batteux - La morale d’Epicure, tirée de ses propres écrits.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tenant à la fois de la nature de l’air & de celle du feu ; mais dont les parties ſurpaſſent cependant en fineſſe, celles de ces deux élemens : ce qui rend l’âme plus capable de ſympathie.

Enfin, pour ne rien laiſſer à deſirer ſur cette matière, Épicure nous aſſure que la partie raiſonnable de l’âme a ſon ſiége dans la poitrine, comme il paroît par les ſenſations de joie & de crainte ; & que ſa partie non ſaisonnable, eſt dans le reſte du corps[1].

Nous nous mocquons des Grecs quand nous voyons chez eux de telles idées & de telles preuves ; comme ſi tous les Grecs les avoient employées ; ou que perſonne ne les employât chez nous.

Il eſt donc demontré, comme pn vient de le voir, que l’âme eſt compoſé d’atômes, de même que

  1. Ibid.