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tes : le bien honnête & le bien agréable.

Le bien agréable, par oppoſition au bien honnête eſt celui qui parvient à l’âme par les organes des ſenſations : c’eſt un mouvement qui flatte les ſens.

Le bien honnête eſt celui qui nous procure l’eſtime & la bienveillance des hommes vertueux.

Les Stoïciens avoient embraſſé le bien honnête excluſivement à tout autre bien. C’étoit à eux à concilier les contradictions des principes de leur Métaphysique, avec ceux de leur Morale. Ariſtippe & Épicure avoient embraſſé le ſeul bien agréable, y comprenant les vertus mêmes, qui n’étoient bonnes, ſelon eux ; qu’a cauſe des agrémens qui les accompagnent même dans cette vie. Nous toucherons encore cette matiere ci‑après. après. Art. 5.