comme toutes les vertus, toutes les études, tous les efforts, toutes les entrepriſes de l’homme, le bonheur de l’homme même avec cette ſeule différence, que ſous ſon empire la nature eſt guidée par une ſageſſe qui ne trompe point ; tandis que les autres moyens, employez ſouvent par un faux amour propre, ou par les vûës détournées de quelque paſſion trompeuſe, mènent l’homme à un fantôme de bonheur, plutôt qu’a une félicité réelle.
Les Philoſophes payens avoient ſaiſi cette premiere verité : Que l’amour de ſoi–même eſt le principe de toutes les actions de l’homme, & que ſi cet amour étoit bien réglé, il ſeroit auſſi la vraie règle de l’humanité.
Il falloit donc le régler cet amour, c’eſt-à-dire, lui montrer ſon véritable objet, enſuite la vraie
