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trogradons ; c’est facile. Il n’y a qu’à la ramener peu à peu à son emploi premier… Elle fera ce qu’elle faisait à son entrée dans la maison… Elle lira, traduira, copiera… Ce n’est pas l’ouvrage qui manque… mon livre, et tout ce qu’il comporte de bibliographie !…

MADAME BOUGUET.

Cela ne constitue pas une carrière… Il faut lui trouver une situation plus définie… Tiens, on vient de monter, de la photographie, le cliché en couleur de l’autopsie… tu ne l’as pas vu ? Regarde-le.

(Elle prend le cliché et le lui donne.)
BOUGUET, (va à la fenêtre et regarde le cliché.)

D’ailleurs, cela ne durera qu’un temps. Elle se débrouillera bien d’elle-même… elle peut se marier…

MADAME BOUGUET.

Justement, c’est à quoi je voulais en venir… Je lui ai trouvé un parti.

BOUGUET, (sans se retourner.)

Ah !

MADAME BOUGUET.

Quelqu’un qui l’aime.

BOUGUET.

Qui ça ?… (Madame Bouguet ne dit rien.) Les couleurs sont bien, n’est-ce pas ?

MADAME BOUGUET.

Pas aussi nettes que j’aurais souhaité.

(Silence.)
BOUGUET, (toujours de dos.)

Alors, qui ça ?

MADAME BOUGUET.

Blondel.