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sions originelles… » (Continuant, sur le ton de la conversation.) C’est tout. Le reste n’est que le développement. D’ailleurs, contrôlez et pesez les termes.

(Il leur passe le papier.)
MADAME BOUGUET.

Pélissier, j’ai là justement quelques lames, regardez-les. (S’adressant au préparateur.) Les colorations de ce matin ont-elles bien donné ?

LE PRÉPARATEUR.

Les premières sont un peu pâles, mais la seconde série est parfaite.

MADAME BOUGUET, (préparant les lames dans le microscope.)

Vous verrez ! L’une est un cancer du pancréas chez un de nos singes, l’autre une pièce d’autopsie chez une femme. Distinguez-les… Allez-y !…

(Pélissier va au microscope et le met au point.)
BARATTIER.

Mais, ce fameux bacille, comment se présente-t-il au microscope ?

MADAME BOUGUET.

Il n’a rien de remarquable, si ce n’est sa spore. (Elle s’approche du bureau et dessine.) Tenez, voyez-vous, là, à l’extrémité, cette partie renflée que je dessine, c’est la spore.

(On l’a entourée.)
BOUGUET.

Oui. Voilà, au bout de deux à trois jours, l’aspect du bacille en culture.

PRAVIELLE.

C’est curieux, il ressemble au bacille du tétanos.

BOUGUET.

Mais il serait d’ailleurs bien plus simple de vous montrer le bacille. Si vous disposez d’une minute