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ULRIC, (s’approche.)

Tu es souffrante ?… Qu’éprouves-tu ?… Où as-tu mal ?…

FRÉDÉRIQUE, (toujours la tête basse.)

Je rentre à la maison… Ne vous occupez pas de moi… ce n’est rien.

MADEMOISELLE MARTIN.

Vous avez les mains glacées !… Oh ! Madame, nous sommes impardonnables !… Vous aurez eu froid en nous attendant ici.

FRÉDÉRIQUE.

Peut-être… oui…

BLANCHE CASTEL, (à sa sœur.)

Elle n’est réellement pas bien. Regarde comme sa figure est décomposée.

FRÉDÉRIQUE.

J’aime mieux qu’on me laisse seule… je rentre.

ULRIC.

Viens, tu vas t’étendre un peu au salon. D’où souffres-tu ?

FRÉDÉRIQUE.

Je t’en prie !… Je préfère me reposer seule dans ma chambre.

ULRIC, (à ces demoiselles.)

N’insistez pas… je la connais.

(Frédérique s’en va par la prairie sans se retourner. Tout le monde a les yeux sur elle.)
MONSIEUR DE VILLEDIEU, (à Ulric.)

Mais vous ne pensez pas que ce soit sérieux, mon cher ?

ULRIC.

Je ne sais pas… J’irai voir dans quelques ins-