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n’avez pas peur de moi, pourtant ! Hélas ! Hélas !…
(Elle sanglote.)
BOUGUET.
Lève-toi… lève-toi vite. Tu ne vois donc pas que c’est un hasard qu’il n’y ait pas dix personnes ici.
EDWIGE.
Pensez à l’effroyable contrainte de mon cœur !… Oh ! mon adoré !…
BOUGUET, (la faisant se lever brusquement.)
Lève-toi, te dis-je !
(Un temps. Il s’écarte.)
EDWIGE, (à voix basse, se rapproche.)
Dites-moi alors que je vous verrai tout à l’heure, n’importe où… que l’on ne va pas se séparer ainsi ce soir… c’est impossible !… Oh ! ce soir !…
BOUGUET.
Tais-toi !… Voici Hernert.
Scène V
BOUGUET, EDWIGE, HERNERT
HERNERT, (des marches de l’orangerie.)
Eh bien ! Vous n’entrez pas pour écouter du Bach ? Vous entendez, on commence. Avouez que j’ai eu une bonne idée : du Bach vous va mieux qu’une mauvaise valse.
BOUGUET, (vague, cherchant ses mots.)
Certainement oui, je vous remercie.
HERNERT.
À moins que vous ne préfériez l’entendre du dehors sous les arbres ?