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Scène XII


LIANE, RANTZ, puis RAYMOND

RANTZ.

Oui, moi. Pourquoi ce bruit dans la maison ? Qu’est-ce ?

LIANE, (vivement.)

Rien, rien.

RANTZ.

Je pensais bien que tu ne serais pas allée au théâtre. Je me suis dit que nous ne pouvions pas rester sur une impression aussi fâcheuse… et je suis revenu. (Liane alors va précipitamment à la sonnette près de la cheminée, et sonne.) Il m’a semblé que les mots de tout à l’heure n’étaient pas ceux qui devaient clôturer cette soirée…

LIANE.

Ah ! tant mieux si tu t’en es aperçu.

(Elle déchire définitivement les derniers morceaux de la lettre qu’elle tenait dans la main. Raymond entre. Elle va à lui.)
RANTZ.

Qu’est-ce que tu fais ?

LIANE.

Rien, un ordre que je finis de donner. Raymond…

RANTZ.

D’ailleurs, tu m’écrivais ?

LIANE.

Oui, oui… je t’écrivais. (Avec volubilité, et bas, à Raymond.) Raymond, vite, prévenez Monsieur Mau-