Eh bien ! vous avez tort. C’est un crime, soyez gaie, soyez jeune, profitez-en, petite malheureuse. Croyez-en l’homme mûr qui vous parle !… (Il se lève et s’anime.) Ah ! la jeunesse, il n’y a que cela d’absolument beau dans la vie ! Tout le reste est vain !… Alors vous ne vous êtes pas roulée dans le foin. Vous n’avez pas joué à chat perché ? Vous ne vous êtes pas enivrée de sport et d’espace ?
J’ai fréquenté les cours de la Sorbonne. Je me suis occupée beaucoup d’ouvroirs, j’ai été dans les hôpitaux.
Horreur, horreur, je vois ça d’ici ! Comment vous appelez-vous au fait ?
Henriette.
Les femmes savantes ?
Mais il y a un diminutif, « Rirette », pour les intimes.
Rirette ! À la bonne heure, c’est adorable ! Nono, Rirette ; l’un dérive de l’autre !… Vous montez à cheval ? Vous dansez, j’espère ?
Et des danses que vous ne dansiez pas de votre temps !
Quoi ? le tango ? Mais c’est nous qui l’avons