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nous venons de lire une allusion discrète à une certaine période de la vie d’Honorine, qui m’est, à moi, tout à fait inconnue. Vous comprendrez que je ne l’ai pas suivie de près !…

ALLARD, (bas à Arnould.)

Ah ! mon cher, dans quoi allez-vous vous lancer !

DARNIS, (ennuyé, et désignant Henriette à Arnould.)

Mon Dieu, est-il tout à fait indispensable…

ALLARD, (bas, à Madame de Chevrigny.)

Oh ! il est un peu lourd, le chemisier !…

MADAME DE CHEVRIGNY, (prenant la parole pour mettre les choses au point.)

Mon cher Monsieur, moi, personnellement, je ne connais la vie de Madame Granet que depuis l’époque où nos relations se sont établies, c’est-à-dire cinq ou six ans. Et je crois au surplus que si nous avons à nous consulter les uns et les autres, la présence de cette enfant n’est pas indispensable…

ARNOULD.

On m’a appelé. Madame. Il faut bien tout de même…

HENRIETTE, (avec rapidité.)

Maintenant, d’ailleurs, je n’ai rien d’autre à vous communiquer. Vous connaissez la situation parfaitement. Vous avez à causer ensemble, je vous laisse. Je reviendrai dans un petit quart d’heure, si vous voulez bien ? Je vais vous envoyer le thé. Vous prendrez bien quelque chose, n’est-ce pas ?

ALLARD.

J’accepte un verre de porto. Seulement, il vau-