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très heureux de l’annoncer moi-même à Rantz… (Il rit d’un rire forcé.) Ecco !… Comme on dit en Italie !

LIANE, (surprise.)

Alors, je suis, moi aussi, de mon côté, bien contente. Si tu envisages les choses de cette façon-là ! Mais vraiment ?… Tu as bien réfléchi ? Il est vrai que tu as tout le temps de revenir sur ta décision.

MAURICE.

Inutile… C’est résolu…

LIANE.

Cependant, Maurice, tu ne me regardes pas d’une façon très franche.

MAURICE, (détournant ta tête.)

Moi ? Quelle idée !…

(Il cherche ses gants.)


LIANE.

Pourquoi évites-tu de me regarder ?

MAURICE.

Tu plaisantes, je crois.

LIANE.

On dirait que tu as les yeux rouges ?

MAURICE.

Je n’ai pas les yeux rouges du tout. J’ai les yeux comme d’habitude.

LIANE, (lui prend tout à coup la tête à deux mains. Il balbutie, il se trouble.)

Ah ! mauvaise que tu es ! Mauvaise ! Tu ne vois donc pas que ton fils souffre de ce départ !