Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène VI


MAURICE, NELLIE, puis NATHALIE

MAURICE.

Oh ! comme je vous demande pardon, je suis absolument désolé de ce contre-temps !…

NELLIE, (froide.)

Vous m’aviez bien fait signe de monter, n’est-ce pas ? J’ai cru comprendre.

MAURICE.

Oui… figurez-vous… mais je m’excuserai tout à l’heure de mon retard… Un rendez-vous d’affaire… Pour l’instant, répondez-moi très franchement. Il est fort tard… Il pleut à verse… Qu’est-ce que nous irons faire dans cette banlieue, bien inutilement ? On peut toujours nous rencontrer… Ça vous serait-il égal de passer, en bons camarades, la soirée ici ?… Voulez-vous prendre chez moi un verre de porto et quelques sandwichs ? On lunchera,… on aura du feu…

(Il sourit.)
NELLIE.

Mais je ferai ce que vous voudrez.

MAURICE.

Répondez-moi encore plus franchement… Vous n’êtes pas pressée ?… Rien ne vous appelle chez vous ?

NELLIE, (un peu ironique.)

Je vous ai déjà dit, je crois, que j’avais arrangé toute ma soirée…