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MAURICE, (entre, apportant sur un plateau un verre et des bouteilles.)

Je n’ai pas voulu vous apporter de l’eau pure à boire. Tenez, essayez ce petit mélange. Un peu de ce sirop avec une goutte de ça.

NELLIE, (faiblement.)

Merci.

MAURICE.

Et puis de l’eau. Ah ! il en faut plus, jusqu’au bord… Là ! Buvez, vous verrez, ce n’est pas très bon, ce n’est pas très mauvais… c’est une recette… J’adore les mélanges.

NELLIE.

Oui, ce n’est pas mauvais.

MAURICE.

Vous auriez peut-être préféré du thé ?

NELLIE.

Non.

(Un temps.)
MAURICE.

Alors, vous avez gagné beaucoup de coupes ?

NELLIE.

Mais oui.

MAURICE.

Eh bien, si, si, parlons-en, parce que rien n’est plus admissible…

NELLIE, (recule avec effroi.)

Ah ! je vous en prie…

MAURICE, (la rattrapant.)

Si, je vous assure. Rien n’est plus simple ni plus plaisant… Ne croyez pas que je sois indifférent…