Et elle vient d’oser cela avec cette espèce d’enfantillage touchant qui fait d’elle une divine barbare… Quand nous la reverrons, pas un mot du rêve que nous venons d’avoir. Évitons de la blesser d’une phrase qui ne traduirait pas le respect que nous éprouvons…
Rien ! rien ! laissez-moi… Laissez-moi… Ne me parlez pas, surtout… Vous me feriez mal !… Oh ! ce soir !… je souffre… c’est douloureux !… (Elle se redresse.) Maintenant, de la musique ! de la musique !… et de la lumière ! (Elle appelle.) Yoro !… Pignatelli !… De la musique !… (Lignières soulève la tapisserie, et transmet l’ordre. On redonne toute l’électricité et le nouvel orchestre attaque un air vibrant et fort.) La musique ! Mes amis ! comme je l’ai aimée !… comme nous l’avons aimée, Philippe et moi !… Oh ! même la musique des paroles… m’en serai-je grisée ?… La joie des mots !… J’ai joué avec eux comme avec des pierreries !… Quand je mourrai, je voudrais que mon mausolée fût rempli de belles sculptures… comme celles que je n’ai pas pu réaliser… Je voudrais avoir une chapelle à Paris, entourée de fleurs, dans un endroit très apparent et, à chaque anniversaire, j’aimerais qu’on y fit chanter des messes de Pergo-