Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 7, 1922.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

OSTERWOOD, (à Allégra.)

Vous dansez comme les glycines savent danser, dans le crépuscule !

(Allégra dit quelques mots en anglais à l’orchestre qui se retire dans la galerie.)
THYRA.

Tout à l’heure, vous aurez quelque chose de mieux encore que des danses…

OSTERWOOD.

Quoi donc ?… Pour achever le banquet platonicien… Du sang sur ces dalles de marbre ?

THYRA.

Vous verrez… une entrée amusante de masques blancs, à minuit juste.

CORNEAU.

En tout cas, les danses naissent d’elles-mêmes de ces pavés roses et blancs. Le tout a le ton des mosaïques d’Herculanum bleu lapis, jaune de crocus…

ARTACHEFF.

Et il y a bien cinquante louis de roses par terre !

OSTERWOOD.

Les roses de Paestum !

THYRA.

De Lachaume, simplement !

CORNEAU.

Vous n’êtes plus en Sicile, mais on dirait un peu les Thesmophories, un soir où, dehors, la lune serait de miel… et nous sommes boulevard Berthier, la lune luit sur les fortifs, les bastions…

LEPAGE.

Les écailles d’huîtres, les vieux journaux… les poubelles municipales…