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menades depuis son abdication ! Elle est, ma foi, d’une grande activité. Sur le yacht, elle se lève quelquefois à cinq heures.

MADAME DE MARLIEW, (montant sur un rocher.)

D’ici on les verra peut-être.

LA COMTESSE.

Tenez, les deux yachts, dans le port, on les distingue très bien. À droite, celui de votre fille.

MADAME DE MARLIEW, (rectifiant.)

Du prince ! vous voulez dire.

LA COMTESSE, (avec un soupir.)

Oui, si vous voulez ! celui du prince… Comment s’appelle-t-il, le yacht ? Je ne me rappelle déià plus.

MADAME DE MARLIEW.

L’Atalante !

LA COMTESSE.

L’Atalante, c’est vrai ! Et le yacht royal le Cydnus… Deux beaux noms ! Nous vous savions dans les eaux siciliennes, on vous avait signalés, mais nous vous croyions à Syracuse ou à Taormina. Ça été une joie pour Son Altesse de revoir sa jeune protégée.

MADAME DE MARLIEW.

Regardez cette tache rouge, à droite.

LA COMTESSE.

Oui, on les distingue… Ils en ont encore pour dix bonnes minutes. (Le voiturier est revenu.) Faites-lui traire cette jolie chèvre… la plus blanche…

MADAME DE MARLIEW.

Vous ne voulez pas de ce breuvage ?