ACTE TROISIÈME
Des hauteurs dominant un golfe de Sicile, au flanc de la colline. Quelques vieilles pierres marquent l’emplacement de sépultures latines. Il subsiste de l’ancienne voie un ou deux tombeaux, moins délabrés. Une vieille colonne aussi, à demi brisée. Une dégringolade, dans les rochers, d’amandiers en fleurs… des cactus. Dominant à droite, un immense rocher abrupt surplombe toute la baie. On aperçoit l’anse du golfe en bas ; il est six heures du soir. Le soleil se couche, normalement rouge ; dans le crépuscule, un croissant de lune commence à paraître. C’est le paysage ordinaire que reproduisent les « cartolina », mais la paix du soir le rend magique. Grelot d’une voiture. Parmi l’escarpement du rocher, des chèvres maigres, — leur meneur, qui, dès qu’il voit les étrangers, souffle dans sa flûte. Le bruit de la voiture s’arrête, on entend une voix italienne : « Ec co signora, ec co la platza… »
Scène PREMIÈRE
Tomba latina…
Je pense qu’il veut dire… le cimetière antique