Montez vous reposer, Madame, je resterai seul ici, seul avec la rage qui me tiendra compagnie… Quelques cigarettes, au surplus, à mâchonner !
Comment voulez-vous que j’aille me reposer dans une pareille agitation ? Je ne le pourrais pas ? Au contraire, je vous demande de demeurer là, de me trouver en présence de ma fille quand elle va rentrer… Attendons, attendons…
Mais comme tous les propos que nous échangerions désormais seraient vains, restons là sans même nous parler… comme dans un wagon… comme dans une salle de gare… en attendant ce lugubre lever du jour qui ne veut pas venir !…
Oui. Il fait d’ailleurs si froid ! Vous ne désirez pas une boisson chaude ? Voulez-vous que j’aille chercher quelque chose à l’office, prince ?
Je vous en prie… je n’ai besoin que de recueillement.
Le chien s’est réveillé ! il a entendu du bruit ! (Ils se taisent à nouveau. Le chien continue d’aboyer.) Oh ! ce chien est insupportable ! Je vais le faire