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LE PRINCE.

Oh ! je sens bien que, là-dessous, se cache quelque histoire probablement peu glorieuse, plus ou moins avouable… Il est temps de vous repentir. Demain…

THYRA.

Ne menacez pas, Philippe. J’ai de la peine, il est inutile de m’en faire plus encore…

LE PRINCE.

Je vous avertis que si vous persistez… d’abord, nous ne nous reverrons jamais, jamais !… Ne comptez sur aucune amitié posthume de ma part ! Si cela doit venir ainsi, bah !… je l’accepterai… je suis fataliste !… Je n’aurai même pas la sale curiosité de fouiller dans l’ombre trouble de votre vie… Après tout, il y a quelque chose de sincère et d’impressionnant dans votre voix qui me fait comprendre ceci : si vous ne voulez pas vous lier à moi, c’est que vous ne le pouvez probablement pas. Il y a là un reliquat d’honnêteté, mettons : un scrupule !…

THYRA.

Ne m’accablez pas ! croyez ce que vous voudrez !…

LE PRINCE.

Thyra, j’étais arrivé le plus heureux des hommes, je repartirai le cœur broyé… serré jusqu’à me faire évanouir, mais ce sera…

THYRA.

Vous l’avez dit : défmitif !

LE PRINCE.

Votre inexplicable cruauté serait mon salut