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ARMAURY.

Qu’est-ce que tu as à me dire ?…

FANNY.

Marcel, tu as vu aujourd’hui la petite de Charance.

ARMAURY.

Ce n’est pas vrai.

FANNY.

Pourquoi mens-tu ? Je sais que tu l’as vue.

(Silence.)
ARMAURY.

Eh bien, admettons. Il se peut qu’avant de partir pour le couvent cette enfant ait éprouvé le besoin de me dire un adieu définitif. Suppose qu’elle soit venue avec une femme de chambre…

FANNY.

Il y a longtemps qu’elle est repartie ?

ARMAURY.

Quelques instants.

FANNY, (montrant la porte.)

Tu mens. Elle est là.

ARMAURY.

Jamais de la vie.

FANNY.

Marcel, elle est là.

ARMAURY.

Si tu épies… tu dois être aussi bien renseignée que moi.

FANNY.

Je n’ai pas à épier. Tu vas comprendre pour-