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Scène VII


LE DUC, LA DUCHESSE, MADAME ARMAURY

MADAME ARMAURY.

Bonjour, chère amie. Je vous demande pardon de devancer un peu notre rendez-vous. Je suis très en avance, n’est-ce pas ? mais je dois être justement à quatre heures et demie chez Madame Mallet pour la répétition du concerto… vous savez ?

LA DUCHESSE.

En effet !

MADAME ARMAURY.

Et, d’ailleurs, j’ai, de sa part, beaucoup de reproches à vous faire ; elle m’a chargée de vous dire qu’on ne vous voyait plus, qu’elle s’ennuyait de vous…

LA DUCHESSE.

Très bien…

MADAME ARMAURY.

Mais tout cela est secondaire. Vous m’avez fait venir, c’est que vous avez quelque chose à me dire ou à me faire faire… Vous permettez ?… les violettes de la rentrée.

(Elle tend à Madame de Charance le bouquet.)
LA DUCHESSE, (gênée, gauche.)

Merci.

MADAME ARMAURY.

Qu’est-ce qu’il y a ? Vous savez que je suis toujours à votre entière disposition et que… (Elle les regarde.) Oh ! mais, ce doit être sérieux, vous avez l’air tristes, ennuyés : que se passe-t-il ?