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Scène IV


LE DUC, LA DUCHESSE, puis KETTY

LE DUC.

Il a raison. Il ne me paraît pas qu’il y ait de meilleure mesure que celle de ce couvent et de cette retraite jusqu’à amendement complet. La chose est encore possible… s’ils n’ont pas eu de confident. On pourra en effet, alors, prétexter son éducation… Sonnez trois coups. Sonnez votre femme de chambre.

LA DUCHESSE.

Pourquoi ?

LE DUC.

Faites, je vous prie. Elle est toujours enfermée dans sa chambre ?

LA DUCHESSE.

Toujours ; on lui a monté son déjeuner tout à l’heure, comme on lui avait monté hier son dîner. Je ne suis entrée dans sa chambre que cinq minutes.

LE DUC.

Toujours le même genre, le même mutisme ?

LA DUCHESSE.

Toujours les mêmes bouts de phrases évasifs, des « oui, maman », des « non, maman ».

LE DUC.

Je me charge de lui desserrer les dents. (Entre Ketty.) Ketty, faites descendre Mademoiselle Diane.

LA DUCHESSE.

Dites-lui que son père l’attend en bas… qu’elle