gréables à la fille. Je vous jure que je ne pouvais m’apercevoir de rien de positif.
De positif est joli !
Je remarquais bien quelque mauvaise humeur entre eux, de petites privautés… Oh ! une ou deux fois un soupçon m’a bien passé par l’esprit à cause d’une raquette agitée avec trop de fureur… en promenade aussi, peut-être, une manière d’être trop près l’un de l’autre… leurs bicyclettes qui se cherchaient sur la route… Mais on ne pense à tout cela qu’après !… Que voulez-vous que je vous dise, je suis désemparée, je suis désemparée !
Enfin, une solution s’impose. Nous vous avons fait appeler pour que vous nous donniez votre avis ; il faut sauver mon enfant de l’emprise de cet homme, la sauver à tout prix ! Il est indispensable de l’éloigner d’ici au plus vite, qu’elle ne puisse le revoir ; c’est le seul remède que nous ayons actuellement à notre disposition. Ni réparation, ni châtiment ; il n’y en a pas ! Sur un homme de cet âge et marié, on ne peut exercer que des représailles. Et quel châtiment souhaiter quand il n’y a pas de pénalité ? La séduction masculine est impunie ! Monsieur l’abbé, puis-je envoyer ma fille à l’étranger, la confier à une autorité ? Peut-on lui trouver une surveillante intelligente ? J’ai une confiance aveugle dans vos conseils.