Scène III
Monsieur l’abbé !… Ah ! mon Dieu, croyez-vous ?
Je suis confondu, navré. Madame !… Monsieur le duc vient de me mettre au courant de l’épreuve qui vous frappe… Je n’en reviens pas. C’est épouvantable ! Une enfant qui avait fait une si bonne première communion !…
Et nous, pouvions-nous supposer une chose aussi affreuse ? Dites, Monsieur l’abbé, vous n’aviez aucun soupçon, n’est-ce pas, de la conduite de Dianette, vous, pas plus qu’un autre ?
Permettez-moi, Madame, de vous faire remarquer que, si j’ai conservé sur son frère un certain ascendant, vous ne m’avez pas amené Mademoiselle Diane avec une régularité bien grande ; je la voyais pour ses Pâques, à Noël, mais, enfin, je puis dire qu’elle ne me paraissait pas particulièrement visitée par les espérances religieuses.
Oui, je le sais bien, c’est de ma faute. Je l’ai dit à Amédée. Oh ! je le reconnais, je l’ai laissée trop libre, je l’ai menée trop jeune dans le monde. Je suis une grande coupable.