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LE PORTIER, (à travers la porte.)

Une lettre.

ARMAURY.

Une lettre à une heure du matin ! (Il ouvre. Le portier entre, remettant une lettre.) De la part de qui ?

LE PORTIER.

Une dame.

(Marcel ouvre la lettre, il la lit à voix basse.)
DIANE.

Qu’est-ce que c’est chéri ?

ARMAURY.

Attends… (Au portier.) Voulez-vous attendre la réponse dans le couloir, s’il vous plaît ?

LE PORTIER.

Bien, Monsieur.

(Marcel referme la porte.)
DIANE.

C’est grave ?

ARMAURY, (lisant tout haut.)

« Il faut absolument que je te parle à l’instant. Un grand danger te menace… »

DIANE.

C’est d’elle !…

ARMAURY.

« Je te conjure, en tout cas, de ne pas sortir de ta chambre, de ne pas même traverser un couloir. Reçois-moi, une seconde, une seconde seulement, il faut que je te mette au courant… Ne vois dans cette lettre aucun subterfuge… C’est très grave… »

(Il lui tend la lettre.)
DIANE.

C’est très grave… Tu vois, j’en avais le pres-