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LA MAID.

Madame veut-elle que je lui enlève son peignoir ?

DIANE.

Non, merci… Je me mettrai au bain toute seule… Vous pouvez aller vous coucher, maintenant. Il est horriblement tard.

LA MAID, (allant à la porte de gauche.)

Voilà les babouches. (Elle met les babouches aux pieds de Diane étendue sur la chaise longue en déshabillé. En s’en allant :) Faut-il laisser toutes ces fleurs ou faut-il les mettre dans le corridor ?

(Elle désigne une quantité d’hortensias bleus disséminés dans la pièce.)
DIANE.

Il n’y a rien à craindre. Ce sont des hortensias… Ça ne sent pas.

LA MAID.

Bonsoir, Monsieur et Madame.

(Elle sort.)


Scène II


DIANE, ARMAURY

DIANE.
s’approche de Marcel et l’embrasse tendrement.

Tu as mauvaise mine, tu es pâle, tu t’en donnes du mal, mon pauvre coco… je t’en donne du mal !

(Elle lui embrasse les mains.)
ARMAURY, (lui prenant les siennes doucement.)

Mon chéri, peux-tu dire pareille chose ! Il fallait bien s’attendre à toutes ces broussailles sur notre chemin. Je les écarterai.