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tants, qu’il ne puisse pas la voir traverser la cour… (Haut.) Eh bien, dites-moi, Gaston, maintenant, je suis à vous… Une seconde, je vais mettre mon chapeau, je reviens, et nous descendons…

GASTON, (de loin.)

C’est cela, mon cher…

(Armaury sort, naturel, sans se presser, par la gauche.)


Scène IV


FANNY, GASTON

GASTON, (à Fanny tout de suite.)

Vous voyez bien que ma présence ne lui a pas paru anormale…

(Il se lève.)
FANNY, (brusque.)

Rasseyez-vous…

GASTON.

Pourquoi ?

FANNY, (se mettant à l’angle du bureau pour l’empêcher d’aller à la fenêtre, s’il se levait.)

Rien d’important… Seulement… (Elle hésite, décontenancée.) quand vous êtes entré, vous m’avez interrompue… Je cherchais dans cet indicateur combien de temps il nous faudra pour aller à Monte-Carlo, exactement… Je suis si maladroite… je n’ai pu, de ma vie, me reconnaître dans les indicateurs de chemin de fer !…

GASTON.

Inutile… Je peux très bien vous le dire de mémoire… Monte-Carlo… il faut exactement…

FANNY, (insistant pour le faire asseoir.)

Oh ! ce n’est pas le temps exact que je vou-