Ça me fait de l’émotion de vous revoir…
Pourquoi, mon enfant… C’est si loin, tout ça… si loin…
Bien sûr, seulement on ne peut pas s’empêcher, n’est-ce pas ? Ça me fait de l’émotion tout de même. Je n’étais jamais venue chez vous…
Vous êtes contente de votre mari ? Vous êtes heureuse ?
Oh ! oui, grâce à vous, monsieur Férioul. La vie passe. J’emploie mes journées à étuver les abricots et à chasser les mouches de la boutique…
Eh !… mais… c’est déjà très bien tout ça…
Monsieur Férioul, aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de penser à ce jour d’autrefois où vous m’avez trouvée en train de pleurer dans le champ de la Combebleue, là, au bas de la côte et où vous m’avez dit : « Qu’est-ce que vous faites là ? Vous avez l’air d’un petit fifi fenouillet », vous vous rappelez ? les petits oiseaux qu’on voit seuls dans les haies… Quelques heures avant, je voulais