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savons de quelle influence vous disposez… vous êtes écouté comme un maître.

ROUSSEL, (bonasse.)

Vous exagérez, mon enfant.

LOLETTE.

Du tout. Vous avez des gens qui vous suivent aveuglément… Vous disposez d’une dizaine de voix… je suis au courant…

ROUSSEL.

Eh bien, dites à Bernier, parce que vous êtes une brave fille et lui un brave garçon, que s’il y a un dernier tour de scrutin, je lui donne ma voix, malgré mes engagements… Je ne peux pas faire mieux…

LOLETTE.

Ah ! merci, monsieur Roussel… Vous êtes un amour…

ROUSSEL.

Et mes compliments. (Temps. Lolette se retourne sur ce mot. Il reprend avec un petit clin d’œil.) D’après la toile de Bernier, vous avez un peu engraissé depuis que vous veniez poser chez moi… Vous vous rappelez ? Cinq à six ans déjà !… Ça vous va très bien, d’ailleurs… Le torse a l’air plus plein… la ligne plus râblée… Allons. Tout ça va très bien, tout ça va très bien…

(Lolette retourne au fond.)
VIALA, (quand Roussel revient.)

Hé ! hé ! dis donc… Je crois que les femmes te soudoient, gros peloteur…