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CHARLOTTE.

Quatre à cinq ans de prison ! C’est terrible ! Et si je reconnais que j’ai autorisé Monsieur Artanezzo à agir en mon nom, que les traites étaient valables ?…

PARIZOT.

Oh ! dans ce cas, naturellement, il est acquitté, c’est non moins formel. Il n’y a plus de charges contre lui. Vous n’aurez plus seulement qu’à désintéresser le bijoutier, bien entendu, et tout sera dit.

CHARLOTTE.

J’ai ma dot.

PARIZOT.

C’est à vous de voir, madame, ce que vous devez faire… Mais, votre décision a besoin d’être prise immédiatement ; j’ai promis à Monsieur Thiriot une réponse téléphonique ; nous sommes convenus d’un mot ; car il faut qu’il envoie, par le courrier de quatre heures, à son collègue de Paris, une lettre lui faisant connaître si vous venez ou non. J’attends votre réponse.

(Un grand silence. Charlotte va et vient agitée. Parizot est assis et attend.)
CHARLOTTE.

Quelle alternative !… J’ai le pouvoir, avec un mot, de le sauver ou de le perdre.

PARIZOT.

Absolument ! suivant que vous prenez tout à votre compte ou non.