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rengères… Veillez-y. Je sens qu’elle va occasionner du grabuge.

LA PRINCESSE.

Ceci me regarde.

LE PRINCE.

Entièrement… Je me permettais seulement de vous avertir, chère amie… et je pense, d’ailleurs que vous êtes au courant, par ailleurs, et mieux que moi, de tout ce qui se trame. (Avec négligence et courtoisie.) Donc, passons à autre chose… Vous plairait-il, puisque mon avoué, Maître Rivet, est là, et pourrait, au besoin, nous donner son avis, que nous nous occupions, un instant, de nos propres affaires ?…

LA PRINCESSE, (montrant le manteau, dont elle est recouverte.)

J’étais en train d’essayer une toilette ; mais j’ai quelques minutes à votre disposition, maintenant. Je vous écoute.

(On s’assied.)
LE PRINCE.

J’ai donc réfléchi. J’aurais volontiers accepté la rente de vingt mille francs que vous m’offrez. Mais, pour certaines raisons, je ne m’y résous pas.

LA PRINCESSE.

Pardon de vous interrompre. Je tiens à vous faire observer, au cas d’un refus, que rien ne me forçait à cette donation. Je vous l’ai déjà dit. Je pourrais, au lieu de divorcer, obtenir aisément la nullité de notre mariage, et vous verser une pension alimentaire que…