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der à Madame Garzin. Elle en a sûrement… Appelle-la. Ne laisse entrer qu’elle…

(Tabourot entrouvre à peine la porte. On l’entend parlementer une seconde. Il fait passer Madame Garzin.)
MADAME GARZIN, (courant au canapé où est étendue Lolette.)

Oh ! mon Dieu ! mon Dieu !

BERNIER.

Non, rien. Une petite crise de nerfs… la fatigue… Ça lui arrive quelquefois… Ce ne sera rien. Vous avez des sels ?… Merci… Et puis, je voulais vous dire… avec Tabourot occupez-vous, je vous prie, de renvoyer tout le monde, par l’atelier. N’est-ce pas ?… Expliquez-vous comme vous pourrez…

MADAME GARZIN.

Préférez-vous que je la garde ?… Vous iriez vous-même.

BERNIER.

Non, non, ni vous ni personne ici. (Bas, à Tabourot.) J’ai mes raisons… Va, mon vieux, laissez-nous seuls… Tout le monde à la débandade ! Comme on pourra… tant pis !



Scène XIII


LOLETTE, BERNIER, seuls.

(Lolette a les yeux fixes, grands ouverts. Elle regarde droit devant elle, avec toujours son bruit de gorge lent, douloureux et régulier)
BERNIER.

Loulou… Loulou… tu m’entends ? Tiens… res-