Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 4, 1922.djvu/331

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

THÉRÉSETTE.

C’est plus difficile, les arbres… D’ailleurs je ne les aime pas…

POLICHE.

Ils sont trop verts !… Il en résulte un paysage bien nu… Il est même inconvenant de nudité !… Vous ne trouvez pas ?… Ce n’est plus un paysage… c’est une académie.

(Il joue du tambourin avec la toile.)
THÉRÉSETTE.

Ah ! On ne l’a pas changé. Tu permets que je mette ça là ?

POLICHE.

La sonnette du jardin !… Ça veut dire le courrier !… Vous permettez ? je vais au-devant des lettres… D’ailleurs, vous devez avoir mille choses à ne pas vous dire…

THÉRÉSETTE.

Mille au moins. Nous en avons bien pour cinq minutes.



Scène IV


ROSINE, THÉRÉSETTE

THÉRÉSETTE.

Il s’en va ?

ROSINE.

On a toujours du tact.

THÉRÉSETTE.

Eh bien, et la vie, alors, qu’est-ce que tu en fais … (Tirant un miroir de sa trousse.) Tiens !