du mal que je me suis donné à la faire rire un peu, la mignonne, payé par sa gaieté elle-même, et par la flamme de sa beauté que j’avivais un peu tous les jours… comme on ravive la « salamandre »
Pauvre Didier !… Tu t’es bien abaissé pour cueillir le fruit désiré ! Tu t’es mis à son niveau ; et pourtant, c’est touchant, émouvant au possible ce que tu me racontes là !…
Ah ! mais pas de pitié, mon vieux. Ne te vante pas. Vous faites tous plus ou moins ce que j’ai fait !… Ah ! si l’on savait de quel élément se compose peut-être la joie des autres… Nous avions, à l’École centrale, un rigoleur extraordinaire, à toute épreuve. Eh bien, on l’a trouvé sur son fauteuil, un jour, la bouche ouverte… Il s’était tiré un coup de revolver, pour une chanteuse de café-concert. Ce devait être un sentimental !… Et que de fois, en faisant la fête, j’ai rencontré de ces gens, au bras d’une femme, qui s’amusaient désespérément à paraître drôles… et ils l’étaient… et ils l’étaient ! et tout le monde le croyait, même la femme qui était à leur bras !… Il n’y avait que moi qui avais envie de leur dire en passant : « Bonjour, copain ! »
Didier ! Didier !… Tu as de vraies larmes dans les yeux !…
Mais non ! Tu dois te tromper… Tiens, son man-