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rible d’être un mari ridicule. Et il l’est… Seulement, il ne s’y habitue pas, cet homme ! C’est un cornophobe, quoi ! Il se venge en lui disant à tout bout de champ : « Madame Laub, j’ai fait hier un testament qui vous déshérite complètement. Qui est-ce qui laissera sa petite femme sans le sou ? C’est papa Laub ! »

SAINT-VAST.

C’est très comique ce que vous dites-là.

BOUDIER, (allumant un cigare.)

Elle est belle.

POLICHE.

Elle a du charme, je vous la recommande.

SAINT-VAST.

Vous êtes bien aimable !… Serviette ?

POLICHE, (prenant la serviette.)

Merci. (Passe François, le garçon de tout à l’heure. Se tournant vers lui.) Alors, quoi, François ! Vous êtes placé ici ?

FRANÇOIS.

Mais oui, monsieur Meireuil, j’ai fait la place d’été…

POLICHE.

Ça va toujours ?

FRANÇOIS.

Je vous remercie, monsieur Meireuil. Et vous-même ? C’est madame qui a bonne mine !

POLICHE.

N’est-ce pas ? Oui, elle se porte assez bien !…