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POLICHE.

Allons donc ! J’ai toujours été pareil.

BOUDIER.

Mais, c’est-à-dire que c’est une transformation complète. C’était un garçon doux, presque timide.

LAUB.

Poliche, timide ? Le culot en personne, oui !

BOUDIER.

Et rangé, et parlant bas… Jamais un mot plus haut que l’autre.

POLICHE.

Ça vous en bouche un coin ça, papa Laub !

LAUB.

Je l’avoue !

BOUDIER.

Au bout d’un an de Paris, voilà le résultat…

LAUB.

Poliche est devenu une célébrité du boulevard…

THÉRÉSETTE.

Il s’est fait coffrer déjà trois fois pour tapage nocturne. Trois fois, n’est-ce pas, Popo ?

POLICHE.

Est-ce que j’ai compté ?

LAUB.

Maintenant, il n’y a plus de partie de plaisir sans Poliche. C’est lui le dénicheur de joie.