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SUZANNE.

Laisse maintenant… Ça va…

(Un autre domestique entre par la porte principale avec un plateau à la main.)
SUZANNE, (apercevant le plateau.)

Qu’est-ce que c’est ?… Non, non, je n’y suis pour personne : à cette heure-ci, jamais, Charles.

CHARLES.

Madame, la personne a beaucoup insisté pour que je passe au moins la carte à madame… Elle m’a dit qu’elle n’en avait que pour une seconde.

SUZANNE, (prenant la carte.)

Grâce de Plessans !… Grâce !… Oh ! par exemple, c’est fort !… Oui, oui, faites entrer ici… Dites-lui que je finis de m’habiller… l’affaire de deux minutes… Quelle heure est-il ?

CHARLES.

Sept heures, madame.

SUZANNE.

Oui, j’ai le temps. Le dîner à huit heures et demie précises, n’est-ce pas ?… Faites entrer. Viens, Nelly, tu écriras les cartons dans le cabinet de papa, ou dans ta chambre.

NELLY, (emportant les papiers.)

Maman, je désire qu’on ne nous serve pas de champagne à notre table… (En sortant, derrière les jupes de sa mère.) C’est parce que la petite Made-