Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/351

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DEACON.

M. de Chambry a tant fait plaisir à ma mère tout à l’heure en disant des choses si charmantes sur notre maison… et qu’elle était plus tendre que les autres dans le feuillage, avec le bruit gai de sa fontaine et de ses petits oiseaux. Heureusement, nous n’en avons pas cru un mot… Ces Parisiens sont si blagueurs !

IRÈNE.

Pas à Alger. (À Mme Ledoux.) La canaille ! il a utilisé une phrase que je venais de lui dire.

MISS DEACON.

Ce que je préfère, ce sont les guirlandes mauves.

GEORGET.

Seulement, elles vont se faner tout de suite.

IRÈNE, (entraînant vers la droite Mme Ledoux.)

Remontrez-moi vos échantillons, voulez-vous ?

GEORGET, (bas à miss Deacon qui tient une rose entre ses dents.)

Le petit lapin va me donner la rose qu’il mâchonne.

MISS DEACON.

Prenez-la.

GEORGET.

Ce n’est pas commode.

MISS DEACON.

Prenez-la comme il me plaît que vous la preniez.

(Elle va se placer derrière Irène qui déplie sur ses genoux un des échantillons.)