Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/329

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

IRÈNE.

Tenez, aidez-moi. Voilà comment on l’accroche sur sa poitrine… (Parlant à la porte ouverte, par où Georget est sorti.) Geo, on m’a apporté de vieux voiles de mariée égyptiens.

VOIX DE GEORGET.

Ah ! parfait !

IRÈNE.

Tu verras comme ils sont exquis !… Celui que j’essaie sent le benjoin et l’encens. Il a servi sûrement… Il a couvert d’autres épaules… et s’en souvient.

LOUISA.

Ben, vrai, le drôle de voile de noces !

IRÈNE.

On les porte ainsi… là-bas.

LOUISA.

Il ne ressemble guère aux nôtres… quand je dis aux nôtres… je veux dire, du moins, celui que… par exemple… madame…

IRÈNE, (vivement.)

Oui… oui… C’est celui-là, voyez-vous, rose et argent, avec toutes ses étoiles, que je garderai… Vous rendrez les autres.

LOUISA.

C’est le plus joli.